Fou de reines - Antoine Elie

J’m’y suis jeté comme une éponge

J’y ai dormi comme sous les ponts

J’m’y suis perdu comme la romance

Comme mes parents apparemment

Comme saut dans l’vide où y’a trop d'étages

J’vais atterrir dans un dôle d'état…

Comme tétanos chopé par la rose

J’tombe amoureux… J’venais d’par là-haut…

Tu m’as tenu par la langue

Fait mal en me parlant

Tu m’as tué à la longue

De ton ton railleur

Doigt sur mes failles…

J’t'écris loin d’ma paranoïa

Les larmes, ça part à l’encre

J’te quitte et je pars à l’ombre

S’tu cries, tu brailles

Moi, je s’rai ailleurs

Plus d’amour, j’suis claqué, non ci-mer

C’est la mort à quelques centimètres

Tu m’prendras plus par les sentiments

Y’a plus rien qui m’manque là

J’pars gentiment…

Mes amours, c’est comme de longs hivers sombres

Trop longues versions d’songes ou d’faits divers

J’suis né seul, j’y retournerai

C’est l’dernier message d’un fou de reines

Un fou de reines…

A bout de rêves…

Qu’a plus le goût de rien

Une vie sans toi, une vie s’entame

J’n’aurai laissé que cette note

J’serai plus là, non, j’abandonne

Comme mes parents apparemment

J’aimais t’aimer mais c’est trop tard

L’amour a traversé l’automne…

C'était le bagne mais c'était le nôtre

Nous deux dans ton appartement

Le temps m’a eu par sa langueur

«Chérie, me fais pas ça, non !

«J'me refais des passages en larmes

De nos fous rires

D’nos nuits d’euphorie

Le reste qu’on passe à mentir

On s’aimait mais pas seul’ment

La vérité me blesse à mort

Pas l’temps de vieillir

On s’déchire en folie

Plus d’amour, j’suis claqué, non ci-mer

C’est la mort à quelques centimètres

Tu m’prendras plus par les sentiments

Y’a plus rien qui m’manque là

J’pars gentiment…

Mes amours, c’est comme de longs hivers sombres

Trop longues versions d’songes ou d’faits divers

J’suis né seul, j’y retournerai

C’est l’dernier message d’un fou de reines

Un fou de reines…

A bout de rêves…

Qu’a plus le goût de rien