Que tremblent les feuilles mortes - La Rumeur

Les récits des longues nuits d’errance, les plus rances

Décrètent le goût du jour, la Rumeur, le retour

Car elle respire toujours

Il y a les pour, il y a les sourds, et c’est comme ça depuis la nuit des temps

Alors on sème puis on récolte, tu laboures

Tu sais, nous sommes l’avenir et le présent

Nés d’une hérésie et d’une polémique

Avec les gardiens des plus grosses diarrhées de la pensée unique

Quelle qu’en soit l’issue, bonne ou tragique

Putain d’musique, musique de putains

Restez au tapin, nous serons au trafic

Car nos silences sont vos gémissements

Nos armes, vos déguisements

Moi turbulent, toi grosse arnaque

Tu crois qu’j’débarque en quelque sorte

Entends-tu grincer le bruit des portes?

(Entends-tu grincer le bruit des portes?)

Que tremblent les feuilles mortes

(Que tremblent les feuilles mortes)

La Rumeur, ce poison

La signature d’un son chargé en plomb

Jouer des coudes ou du couteau

Jouer serré, jouer gros

Son calbut', sa veste

Jouer pour la beauté du geste

Pour l’honneur, c’qu’il en reste

Pour un gosse égaré qui connaît tout tes textes

Suis-je naïf, vieux jeu ou les deux?

Hors du coup, sans marche ni pneu

De la vague, sur la crête ou dans l’creux

J’vais vous faire un aveu

Comme ma queue, mes rimes ont des yeux

Et cette musique vaut mieux que ce qu’une ribambelle de cloportes a fait d’elle

La rime et l’pavé, la plume dans la plaie

Le pied dans la porte, des trousseaux d’fausses clés pour la prise du palais

La Rumeur sait prêter argent et main forte

Pour qu'à la saison des poubelles tremblent les feuilles mortes